Les écoles de musique en Valais
Le Valais est un canton touristique: le Cervin, Loèche-les-Bains ou encore le glacier d’Aletsch sont connus bien au-delà de nos frontières. Conquis jadis par les Romains, le Valais a rejoint la Confédération suisse en 1815. Sur le plan culturel, le canton a beaucoup à offrir, des coutumes et arts traditionnels aux festivals de jazz et de musique classique, en passant par l’open air de Gampel.
La formation musicale est à l’image de cette diversité. Trois écoles de musique sont reconnues par le canton: le Conservatoire cantonal à Sion, l’Ecole de jazz et de musique actuelle du Valais (EJMA-Valais), et l’Ecole de musique générale du Haut-Valais (Allgemeine Musikschule Oberwallis - amo). Elles enregistrent quelque 4500 inscriptions, leur enseignement étant réparti sur 80 sites. Le fait que le canton soit bilingue - le Bas-Valais et le Valais central sont francophones, le Haut-Valais est germanophone - ne constitue pas un obstacle, comme le relève Amadé Schnyder, directeur depuis 2014 de l’amo et délégué à l’ASEM. «La langue est un défi, mais notre collaboration au niveau de l’association est excellente», souligne-t-il. L’Association des écoles de musique du Valais a vu le jour à l’instigation du département de l’éducation, de la culture et du sport, qui souhaitait uniformiser ainsi les subventions. En 2013, les trois écoles, très différentes dans leurs orientations, se sont réunies et ont élaboré ensemble un «Plan d’études cadre harmonisé» (PECH), qui définit la structuration visée de la formation musicale du point de vue des cycles et des évaluations. «Cette harmonisation au niveau cantonal a été bénéfique», estime Amadé Schnyder. «A présent, le processus se poursuit - cela reste passionnant.»
Le canton prend en charge 40% des coûts de l'enseignement musical. La participation communale se fait sur une base volontaire, mais est assurée par de nombreuses communes. En outre, depuis l’adoption en 2016 de la loi sur la culture, celles-ci mettent gratuitement à disposition des locaux. Les contributions des parents représentent en moyenne 48 à 50% des coûts.
Amadé Schnyder juge très utile les échanges que permettent les assemblées des délégués et autres manifestations de l’ASEM, notamment avec le canton de Berne, lui aussi bilingue. La collaboration avec les chorales et les sociétés de musique (fanfares, harmonies), très importantes et répandues en Valais, fonctionne aussi très bien. Dans le Haut-Valais, l’amo propose une formation intégrée pour les enfants et jeunes faisant partie d’une société de musique.
Différents concours ont lieu dans le canton – dans le Haut-Valais, l’amo propose en principe tous les trois ans un concours d’ensembles. Et le Conservatoire cantonal à Sion organise tous les deux ans le «Concours Bach» et le «Concours de musique contemporaine».
Amadé Schnyder, Délégué de l'ASEM pour le canton du Valais
