
Message du nouveau président de l’ASEM
C’est avec humilité et respect que j’ai pris mes fonctions le 1er juillet dernier. La présidence de l’ASEM constitue pour moi un défi passionnant et je me réjouis particulièrement des nombreuses rencontres que cette fonction me donne l’occasion de faire. Je suis heureux de mettre mon expérience de 40 ans d’enseignement et de 20 ans de direction d’école de musique au service de notre association.
Les accomplissements des écoles de musique
Les écoles de musique de Suisse effectuent un énorme travail de diffusion de la musique sous toutes ses formes auprès de 396’000 élèves, ce qui constitue en soi un magnifique résultat, même si pour moi la question de l’accessibilité de nos institutions de formation demeure une question fondamentale. Il subsiste d’importantes inégalités de chances d’un canton à l’autre, ce que je regrette. J’espère que nous parviendrons à niveler cette situation dans les prochaines années.
Comme le rappellera le document « profil professionnel des enseignant.e.s en école de musique » actuellement en révision au sein de l’ASEM, les professeur.e.s accomplissent quotidiennement un travail passionnant, mais exigeant qui demande de multiples compétences musicales, pédagogiques et sociales. Les attentes des élèves et de leurs parents sont devenues nombreuses et très diverses. Cela demande une grande flexibilité de la part de nos enseignant.e.s.
Mes objectifs
Je souhaite demeurer à l’écoute des besoins de nos membres (les associations cantonales) pour faciliter le plus possible le développement de nos école de musique partout en Suisse. J’espère parvenir à maintenir la confiance avec nos différentes partenaires associatifs, institutionnels, locaux, nationaux et internationaux comme Christine Bouvard, présidente de l’ASEM pendant 10 ans, a su le faire avec intelligence et doigté.
J’espère pouvoir fournir aux écoles de musique de ce pays le soutien nécessaire pour que les valeurs qui nous relient, au-delà des différences de langues et de cultures, continuent d’engendrer des projets porteurs de sens et d’humanité.
Nous disposons, avec les près de 400 écoles de musique de Suisse, d’une richesse inestimable qui demande soin et attention. Chaque fois que la musique résonne quelque part, peu importe le contexte, c’est une victoire contre l’obscurantisme. Je suis convaincu qu’une éducation musicale équilibrée peut aider nos élèves à affronter les grands défis sociétaux actuels et, pourquoi pas, inventer un monde meilleur. Je me réjouis de contribuer modestement, mais avec conviction, à nourrir cette espérance.
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Depuis ses études, notamment au Conservatoire de La Chaux-de-Fonds et à l’Université du Québec à Montréal, Philippe Krüttli mène une carrière de tromboniste et de chef de chœurs et d’orchestres. Il a enseigné pendant de nombreuses années la musique au Gymnase français de Bienne et la didactique musicale à l’Université de Berne. Depuis 2001, il dirige l’Ecole de musique du Jura bernois, et il a reçu en 2016 le Prix culturel du Conseil du Jura bernois. Il est marié à la pianiste Christine Krüttli et a quatre enfants, qui travaillent tous dans le domaine musical et artistique.