Plus de la moitié de ses membres ont fait leurs adieux. 

Des membres du comité font leurs adieux

Niklaus Rüegg, 29.06.2018

Le comité de l’ASEM a connu un profond remaniement : plus de la moitié de ses membres ont fait leurs adieux lors de l’assemblée des délégués du 8 juin dernier.

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Andreas Weidmann, Letizia Walser et Felix Bamert ont accompli un travail intense au service de l’association faîtière.

Niklaus Rüegg – Les statuts de l’ASEM précisent à l’article 7 « Comité », alinéa 3 : « Les membres sont élus pour un mandat de quatre ans. Ils peuvent être réélus deux fois ». Cette disposition guillotine a frappé deux membres du comité : Andreas Weidmann et Felix Bamert. Présents dans l’équipe initiale de la présidence d’Hector Herzig, ils ont contribué à poser des jalons mémorables de l’ASEM, comme la restructuration de l’association, la formation de directeur d’école de musique à la HEA de Berne, l’initiative jeunesse et musique, le changement de présidence, la mise en œuvre de l’article constitutionnel et la réalisation de bon nombre de projets. Andreas avait été invité à rejoindre l’équipe de l’ASEM par le prédécesseur d’Hector, Hans Brupbacher. Ce qui l’attire dans le travail associatif, qu’il avait déjà connu auparavant dans d’autres branches, c’est de pouvoir atteindre des objectifs communs en équipe en mettant à profit ses points forts. En tant qu’expert en communication doué d’un esprit analytique très aiguisé, il s’est révélé extrêmement précieux pour la planification des mesures structurelles. Felix a été élu au comité en même temps que lui sur proposition d’Hector. Grâce à son éloquence et à sa vivacité, il s’est rapidement imposé comme un spécialiste de la pédagogie musicale, et a beaucoup contribué au lancement réussi de la formation de directeur d’école à la HEA de Berne. Il aime faire profiter les autres de son expérience et de ses compétences de professeur de musique et responsable de la formation initiale et continue. Letizia Walser a rejoint ses deux collègues il y a quatre ans et demi pour reprendre le secteur « Public Affairs » ; en tant que « ministre des affaires extérieures », elle s’est investie avec passion, savoir-faire et beaucoup de présence dans le développement de bonnes relations avec les associations membres. Tout au long de son activité à l’ASEM et de sa collaboration avec l’EMU, elle a cherché à apporter un éclairage national, respectivement international sur les sujets d’actualité importants pour les écoles de musique. Sa méthode de travail pragmatique et déterminée lui a permis d’obtenir rapidement des résultats remarquables avec les importants projets qu’elle a menés.
Au nom de l’ASEM et de ses membres, ces trois personnalités méritent de chaleureux remerciements pour leur engagement en faveur de la formation musicale.

Quels événements ont marqué votre activité au comité ?
Andreas : Il est difficile de résumer en quelques lignes douze années d’activité. De mon point de vue de responsable de la communication et du marketing, le développement d’une communication intégrée et coordonnée au moyen de supports tels que site web, newsletter et diverses autres plateformes représente un élément important des tâches accomplies par le comité ces dernières années. En tant que communicateur, j'ai contribué à attirer l’attention des différents groupes cibles internes et externes sur le travail accompli par l’association, afin qu’il puisse déployer ses effets.
Un autre chantier important a été le développement des services ASEM, qui allait de pair avec l’optimisation du marketing des nombreuses prestations proposées par l'association. En outre, j’ai pu collaborer à diverses reprises à des projets en exerçant une fonction transversale dans le but d’intégrer les aspects liés à la communication.
Felix: J’ai participé activement au développement et à la réalisation de lignes directrices (portfolio, formation musicale, encouragement des talents, PreCollege), à la mise en réseau et à l'accompagnement de processus politiques (OFC, LP 21, J+M) ainsi qu’à des projets liés à l’association (structure d’organisation, quarte, quarte open label, FFM, ou encore concours ASEM). La mise en place du diplôme de directeur d’école de musique ASEM, en coopération avec le MAS en direction et gestion d’institutions musicales, a ouvert un nouveau chapitre. Ma contribution au conseil de fondation du CSMJ en tant qu’institution de la jeunesse musicale, m’a procuré beaucoup de plaisir. Par ailleurs, le travail au comité de l’ASEM comporte de nombreuses petites activités, comme participer à des séances, des séminaires, mener des discussions, élaborer des stratégies, gérer l’échange de courriels, etc.
Letizia: Ma tâche principale en qualité de responsable du secteur « Public Affairs » était d’accompagner les associations cantonales et de soutenir leurs demandes et leurs objectifs. En Suisse italienne, j'ai pu contribuer au retour de l’école de musique du Conservatorio della Svizzera Italiana à la Federazione delle Scuole di Musica Ticinesi (Fesmut) et accompagner activement le processus politique en lien avec la nouvelle loi sur la culture (« Legge sulla cultura »).
Dans le cadre du projet général « Ecole de musique de demain », j’ai repris la direction de deux sous-projets : la « Charte relative à la collaboration entre les écoles de musique et les associations musicales suisses », et le guide « L’intégration par la formation musicale » (version définitive en automne 2018).
En tant que membre du groupe de travail Quarte, j’ai contribué au développement de l’open label, et participé avec la présidente Christine Bouvard aux conférences européennes de l’EMU en collaborant activement aux travaux du groupe germanophone et de l’Onda Latina.
J’ai toujours apprécié la grande diversité de mon domaine d’activité !

Y a-t-il des zones d’ombre dans votre bilan?
Letizia: Au niveau national et international, l’effet du travail accompli pendant une mandature de quatre ans ne s’observe que de façon limitée. La question de savoir si mon engagement dans divers domaines aura une influence effective sur l’amélioration du travail des écoles de musique ne pourra être évaluée qu'ultérieurement.
Felix: La conception et la mise en œuvre des processus politiques au niveau national et parfois cantonal ne se sont pas toujours déroulées comme souhaité, et cela s'est répercuté sur les résultats.
Andreas : Sur le plan du bilan personnel, il y a certainement aussi eu de petits échecs ; s’agissant de l’association, je regrette que pendant ma mandature nous ne soyons pas totalement parvenus à convaincre les décideurs politiques à tous les niveaux de l’importance de la formation musicale de la jeunesse.

Dans quelle direction la formation musicale évoluera-t-elle ou devrait-elle évoluer au cours des prochaines années ?
Felix: Sur Sur la même voie qu’elle suit aujourd’hui. L’ASEM est très bien positionnée, dispose d’un excellent réseau et a toute ma confiance. Il devrait être possible d’obtenir encore plus de résultats en particulier dans la politique nationale. Enfin, les professeurs, et donc les écoles de musique devront de plus en plus anticiper les évolutions sociales et technologiques, ou au moins en tenir compte.
Andreas : Au niveau politique, il faudra poursuivre nos efforts de persuasion dans un contexte de plus en plus dur. Au niveau interne, nous assisterons à des évolutions passionnantes qui se dessinent déjà maintenant. Parmi celles-ci figurent l’apparition de nouveaux groupes cibles résultant des changements démographiques, et de nouvelles formes d’apprentissage liées à la numérisation.
Letizia: L’inscription de la formation musicale dans la Constitution fédérale a été une merveilleuse victoire d’étape. Cependant, la mise en œuvre de l’art. 67a est encore loin d’être achevée et ne saurait se limiter au programme d’encouragement jeunesse et musique. Pour beaucoup de cantons suisses, la reconnaissance des écoles de musique en tant qu’institutions de formation et leur inscription dans les législations cantonales reste un objectif encore éloigné. J’espère par ailleurs que l’intense engagement de l’ASEM dans le domaine de la Talent Card et de l’encouragement des talents musicaux portera bientôt ses fruits.

Quels sont vos projets personnels pour l'avenir?
Letizia: Je continuerai de suivre avec beaucoup d’intérêt la politique éducative nationale en rapport avec les écoles de musique, et utiliserai le temps qui s’est libéré pour me consacrer au soutien de ces dernières au niveau communal et cantonal.
Enfin, je pourrai aussi m’attaquer plus intensivement à un projet de développement de la formation musicale au Ruanda que je soutiens personnellement depuis des années. Je m’en réjouis beaucoup !
Andreas : Je resterai à la disposition de l'ASEM dans le domaine de la communication, mais sous une forme un peu différente et avec un taux d’activité légèrement réduit. Je m’en réjouis aussi. Devenu musicien amateur sur le tard, je continuerai de travailler le plus souvent possible mon saxophone alto ou ténor.
Felix: A 48 ans, je suis confiant, j’ai beaucoup d’idées et envie de découvrir de nouvelles choses. Au plan professionnel, le travail ne manquera pas en tant que responsable des filières d’étude de Master of Arts in Music Pedagogy et de Master of Advanced Studies en direction et gestion d’institutions musicales à la HEAB. Au niveau privé, je me consacrerai à ma famille et à ma formation continue personnelle. Je remercie le comité de notre engagement commun et des nombreuses rencontres personnelles enrichissantes qu’il ma permis de faire, notamment lors du FFM et des AD.

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