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Antoine Gilliéron — Les étudiant.es en tant qu’auteurs.trices de leurs cursus. Voilà le sujet autour duquel s’articulera la journée pédagogique qui se déroulera le vendredi 21 octobre 2022 à Lausanne. Pour questionner cette idée, une vingtaine d’invité.es de chacune des huit hautes écoles de musique composant le paysage d’enseignement supérieur de la musique helvétique seront présent.es.

Partant du postulat humaniste fondamental stipulant que l’être humain est auteur de sa propre destinée, les cursus d’études en musique gagneraient à encore davantage être centrés sur l’apprenant.e dans le but que celui-ci puisse devenir toujours plus acteur.trice de sa formation.

Ainsi, une individualisation accrue des curriculums permettrait de renforcer la logique profonde des études musicales tertiaires qui visent in fine à ce que des musicien.nes investissent la société par le truchement de leur art et de leur sensibilité à dessein de la bonifier.

Dès lors, trouver un équilibre fin entre cette nouvelle vision de la formation, avec ses implications organisationnelles, et les anciennes formes de structuration curriculaires s’annonce comme un des enjeux de cette journée.

Au-delà du temps des études, cette nouvelle manière de concevoir les cursus dans une veine plus flexible tout en répondant aux obligations curriculaires de la systématique Bachelor-Master née de la réforme de Bologne, induit un conséquence éminemment positive sur l’emploi.

Il est vrai en effet qu’au sein des grandes transformations sociétales à l’œuvre, notamment numérique, une majorité des emplois du futur ne sont pas connus et une diffusion transversale de compétences-clés à acquérir (à l’instar de la créativité, l’adaptation ou l’intelligence sociale) pour à la fois transfigurer la société mais aussi répondre à ses besoins, paraît nécessaire.

L’impact souhaité est de renforcer l’employabilité des étudiant.es au sortir de leurs études tout en leur insufflant l’envie et la capacité d’inventer le monde de demain.

Enfin, cette journée resserra les liens entre les Hautes Écoles de Musique de Suisse et les personnes les faisant vivre tout en fédérant autour des questionnements et des synergies potentielles que de telles réformes auraient à tous les niveaux institutionnels.

Nul doute que la qualité des intervenant.es et participant.es à cette journée d’échange et de réflexion permettra de créer les conditions d’un impact positif sur le futur des étudiant.es en musique de notre pays.